Tuer le temps (2012-)
Accumulation de dessins sur les différents types de papier, crayon, stylo à bille, aquarelle, plume, dimension variable
Tuer le temps (2012-) est un projet in progress débuté en 2012, comprenant un ensemble de dessins réalisés sur divers papiers de petits formats avec crayon, stylo à bille, aquarelle, etc. Sur des feuilles blanches qui sont disposées à portée de main, avec un outil capable de tracer sans interruption comme un crayon, un stylo à bille ou une plume, je commence à dessiner. Répétant le geste, j'explore de nouvelles formes qui ne cessent de se déplacer et de se déformer, voyageant dans l'espace. Les motifs s’inspirent des corps humains et de leurs déplacement. Je reviens dessiner sur les formes que j'ai fait apparaître préalablement pour faire surgir une sorte de réminiscence propre au fonctionnement de la mémoire. Ma préoccupation est de traduire ma perception du monde comme une division cellulaire, où chaque être ne cesse de se déplacer pour se réunir et se séparer. Les dessins s’accumulent jours après jours. L'expression «Tuer le temps» ne signifie pas «faire des riens ou des choses inutiles pour échapper à l’ennui», mais bien au contraire «vivre au présent». Il s’agit d’une expérience du temps qui donne une occasion de se libérer des choses à faire ouvrant l’accès à la conscience de soi. Ce projet fait écho à l’idée du «bon moment» qui, selon Francois Jullien, n’est pas le temps de l’horloge qui se laisse mesurer par le déplacement d’aiguilles, mais l’intensité. Par conséquent, ce n’est pas «l’heure de dessiner» qui conduit ce projet, mais un «bon moment donné».